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Comment devenir hébergeur (3 – Logiciels)

1 septembre 2010 2 commentaires
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Ça va bien cinq minutes d’être hadopi-centric mais on a du boulot.

Vous avez déjà théoriquement compris, si vous avez tout bien lu la série sur le montage d’un fournisseur d’accès et le début de celle sur le montage d’un hebergeur, que pour être hébergeur, il faut avoir de l’internet (géré par vous même ou par votre fournisseur d’accès, peu importe) avec une ou plusieurs ip fixes (c’est mieux, mais pas obligatoire) et au moins une machine à mettre au bout.

Une machine qui d’ailleurs n’a rien de spécial. Votre PC de bureau voir même le vieux cadavre du PC précédent suffiront, il vous suffit de dire que c’est un serveur et hop, c’en est un. Il faut aussi, si vous publiez effectivement un contenu avec, penser à le laisser allumé tout le temps. Comme je vous le disais au début, le fond du problème est de savoir ce que vous voulez (ou pouvez) externaliser dans ce métier. Pour pouvoir couvrir la totalité du sujet, je vais souvent prendre le parti de l’internalisation totale, mais, pour le billet qui nous occupe, notez que vous pouvez très bien louer un serveur à l’extérieur pour faire tout ceci, si, par exemple, il n’est pas imaginable pour vous d’avoir une machine allumée en permanence chez vous ou que vous prévoyez un trafic d’accès à votre contenu dépassant la capacité de votre liaison internet.

Pour que notre tout nouveau serveur fonctionne comme on le souhaite, il suffit d’y installer des logiciels. Un serveur web, un resolver DNS, un FTP, un MTA ou bien tout simplement, chose beaucoup plus répandue de nos jours (quoi que de moins en moins), un logiciel de peer2peer qui agit a la fois comme client et comme serveur. La qualité de serveur ou de client dépend uniquement du comportement du logiciel que vous installez, pas de votre position sur le réseau, de la taille de votre portefeuille ou autre.

Petit aparté au sujet des logiciels, on attends d’ici une quinzaine la première version de Diaspora, un réseau social décentralisé auquel vous pourrez participer sur le principe du peer2peer, en installant le logiciel sur votre ordinateur. Vous pourrez aussi bien sur l’utiliser sans  rien installer en squattant les installations faites par les autres. C’est une petite révolution dans le monde du réseau social et ça risque de réhabiliter un brin le peer2peer à l’avenir si l’équipe qui a monté le projet se débrouille bien.

Nous verrons un peu plus tard les spécificités logicielles des serveurs fonctionnant avec des systèmes d’exploitation libre (FreeBSD, Linux, …). Nous allons commencer par ce que Mme Michu a probablement à sa disposition sans avoir à trop se casser la tête : Windows.

Microsoft fourni une suite logicielle contenant IIS qui n’est (presque) qu’un vulgaire serveur web. Le pendant de votre navigateur si vous préférez. Mais sa prise en main n’est pas nécessairement évidente pour le néophyte, nous allons donc illustrer l’exemple avec quelque chose de plus simple.

Je dois vous avouer que je n’ai pas utilisé de Windows en tant que serveur depuis plus de 10 ans, je (re) découvre donc en même temps que vous.

J’ai jeté mon dévolu sur lighttpd que vous pouvez télécharger ici (ou ailleurs en cherchant un peu si ce lien venait à disparaître). Je vous passe l’installation en elle même qui n’a rien de particulier. Vous devriez obtenir, à la fin, un joli dossier ou vous trouverez un sous dossier « bin ».

La dedans, un Service-Install.exe permet de terminer la configuration et de faire que lighttpd fonctionne en permanence en tache de fond (qu’il devienne un « service » de Windows). Ne cherchez pas d’interface graphique de configuration, il n’y en a pas.

Une fois terminé l’installation du service et son lancement, ouvrez votre navigateur et allez sur votre site : http://localhost/

Vous tomberez sur la page par défaut de lighttpd qui vous dit grosso modo qu’il est bien installé.

Allez maintenant dans le dossier C:\program filles\lighttpd\htdocs, faites un clic droit sur le fichier index.html puis ouvrir avec -> bloc note, effacez tout ce qui est apparu dans le bloc note et inscrivez juste « je suis le roi d’internet » puis sauvegardez et retournez dans votre navigateur pour rafraîchir la page.

Voila, vous êtes hébergeur (je vous le concède, le contenu est loin d’être intéressant, mais ça, c’est de votre faute).

Pour vous en convaincre, faites vous inviter chez votre voisin pour l’apéro, muni de votre adresse IP notée sur un papier et tapez dans son navigateur http://votre_ip/, vous devriez retrouver votre petite phase. Reste à vous trouver un nom de domaine et à le configurer comme il faut (voir le billet précédent)

Vous venez, mine de rien, de toucher du doigt l’un des principes de la neutralité d’internet : pouvoir publier du contenu sans être contraint de s’appuyer sur un intermédiaire, sans avoir à demander le droit à qui que ce soit. C’est comme ça que Google à commencé.

Vous n’irez bien sur pas très loin puisqu’avec ce que nous avons installé la, vous ne pourrez publier que du texte et de la page HTML brute, sans langage dynamisant (du genre PHP), sans base de données, etc … Mais c’est le début de l’aventure !

Il se peut que ça fonctionne chez vous et pas chez le voisin (c’est même fortement probable). Trois possibilités :

  • votre machine a un ou plusieurs firewall en activité à qui il va falloir apprendre à laisser passer les visiteurs extérieurs sur le port TCP 80 (celui du web, en gros)
  • votre tout nouveau serveur est situé derrière la machinbox de votre fournisseur d’accès et c’est cette box qui détient votre adresse IP publique et qui envoie donc sciemment balader les visiteurs éventuels. Il faudra consulter la doc pour savoir comment faire pour déplacer l’adresse IP publique sur votre ordinateur ou pour expliquer à la box de renvoyer le trafic entrant vers tel ordinateur chez vous si vous en avez plusieurs et une seule IP publique (généralement, ça figure dans la configuration sous le doux nom de « redirection de ports »)
  • votre fournisseur d’accès est un margoulin qui, sous prétexte de vous protéger du grand vilain méchant internet, vous interdit d’utiliser votre connexion comme vous l’entendez. Il est urgent de résilier et de vous tourner, par exemple, vers FDN.

A venir, un article hors série sur les box ADSL et le Nat, pour tordre le cou à la seconde possibilité qui, si mon petit doigt ne m’a pas menti, risque d’être aujourd’hui la plus récurrente.

2 Comments »

  • Elessar said:

    FTP saimal, il faut utiliser SFTP maintenant !

  • jerome said:

    Il manque un petit paramétrage essentiel et de taille pour le béotien

    OUVRIR LE PORT 80 et 443 et le faire pointer sur le serveur

    selon le fai c’est une formalité avec l’interface idoine (j’ai tout compris), ou un parcours du combattant que demandera des connaissances ip et firewall poussées (Agrume), j’avoue ne pas connaitre la procédure chez 3*3 kisaitfaire…

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