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De peer en peer

26 janvier 2012 10 commentaires
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[La rédaction de ce billet à donné lieu à la mise à mort d’une tablette de milka noisette. RIP.]


On s’accorde à marquer le début de ce que presque tout le monde appelle le peer2peer en juin 1999 avec la naissance de Napster. En plein gonflement de la bulle internet, les FAI voient déferler quantité de nouveaux abonnés qui n’ont d’autre idée que d’aller chercher de la musique sur ce nouvel outil (presque) tout beau (presque) tout neuf.

En réalité, internet dans son intégralité fonctionne sur un mode pair à pair, puisque, si vous avez tout bien lu le présent blog, vous savez que votre connexion internet n’est (en principe) pas différente de celle utilisée par les serveurs de (feu) megaupload, si ce n’est le débit disponible. Comprendre par là que vous pouvez, comme (théoriquement) tout le monde devenir émetteur de service sur le réseau avec votre petit ordinateur planté derrière sa machinbox. Vous êtes donc un pair comme un autre sur le réseau et discutez de pair à pair avec les autres.

Ce qu’on entend généralement par peer2peer, c’est le fait que deux abonnés à internet s’échangent directement des données sans passer par l’intermédiaire d’un serveur. Enfin, pas par l’intermédiaire d’un serveur qui va stocker l’information en question en tout cas.

Le fonctionnement de Napster était relativement simple, vous étiez connecté à un serveur central qui ne faisait office que de répertoire listant l’ensemble des fichiers présents chez les autres connectés et vous demandiez à ce serveur « dis moi qui a le dernier single de Céline Dion », le serveur vous disait « c’est le type là-bas » et après vous alliez discuter avec « le type là-bas » pour récupérer le fichier.

La « mise à mort » de Napster a été relativement simple, il a suffi de retirer le serveur central. Adios Amigos. RIP, juillet 2001. C’était le début de la fin.

Ont suivis énormément de logiciels plus ou moins réussis, avec des modes de fonctionnement et des structures techniques pas toujours forcément réussis, pour finalement arriver à ce que seuls 3 ou 4 réseaux différents prennent le dessus, voir s’entremêlent.

L’un de ceux là est bittorent, né juste avant la mort de Napster en 2001. Le nom désigne à la fois le protocole employé, le réseau peer2peer et le logiciel utilisé. Il est important de noter que bittorent était libre jusqu’à il y a peu mais que les versions ultérieures à la version 6 ne le seront à priori plus.

Bittorent fonctionne selon un principe un peu différent de Napster, principe qui lui assure son immunité à long terme contre toute tentative d’étranglement : il n’y a pas d’infrastructure centrale. Ou plus exactement, chacun est libre de créer une infrastructure centrale. Ces centres portent le doux nom de tracker et ont grosso modo la même fonction que l’antique serveur central de napster.

Pour télécharger un contenu sur bittorent (un DVD d’installation de Linux par exemple), vous devez obtenir le fichier .torrent correspondant. Ce fichier contient, entre autre, de quoi s’assurer que ce que vous allez télécharger est bien ce que vous voulez ainsi que les informations pour joindre le ou les trackers sur lesquels vous avez une chance de trouver un autre utilisateur qui dispose du contenu.

Si pour une raison ou une autre un tracker disparaît de la circulation, certains fichiers .torrent deviennent probablement inutilisables, mais l’ensemble du système ne s’écroule pas contrairement à Napster.
Maintenant que vous avez à peu près compris comment ça marche dedans, faisons une digression législative.L’autre grande force de bittorent, c’est que lorsque vous téléchargez un contenu, vous le mettez en même temps à disposition. Chaque petit bloc reçu par l’ordinateur est immédiatement mis à disposition de qui voudra venir le chercher. C’est le principe de distribution le plus efficace en ce qui concerne l’occupation du réseau et la répartition de la charge. Lors de la mise à disposition d’une nouvelle version de FreeBSD par exemple, il est incomparablement plus rapide de venir se servir sur bittorent que de le télécharger depuis un miroir FreeBSD.En gros 10 ans après la mort de Napster, débarquement d’hadopipour qui bittorent doit représenter le gros de l’activité.Les machines de TMG (vous savez, la boite privée dont on ne sait rien, missionnée par les ayants droit pour surveiller les réseaux peer2peer, qui envoie des saisines à hadopi en disant « bouuuhh la vilaine adresse IP là-bas elle a téléchargé Rihanna !! ») sont, du point de vue du réseau, des utilisateurs bittorent comme les autres, à ceci prêt qu’ils demandent les mêmes oeuvres aux trackers publics en permanence pour récolter les adresses IP des gens qui les partagent. Elles vont ensuite commencer le téléchargement chez chacun pour recueillir « une preuve » et envoyer le tout ficelé dans un joli fichier chiffré à hadopi par l’entremise d’un disque dur qui prend le train pour faire Nantes-Paris suite à une petite blaguel’été dernier impliquant un « serveur de test » et un jemenfoutisme sécuritaire terriblement banal dans les boites hypes qui font des trucs bizarres dans les internets.Ensuite, si hadopi pas contente, hadopi t’envoyer un mail disant « accès internet pas bien servir piratage attention bouuuh méchant ! ». Si toi rien faire, hadopi envoyer un courrier recommandé disant pareil. Si toi toujours rien faire, hadopi convoquer toi pour te dire pareil. Si toi toujours rien faire… on sait pas… le cas ne s’est encore jamais présenté.

Bref, à peu près au même moment, de plus en plus de sites se mettent à proposer de télécharger de la vidéo comme des porcs sur de gros serveurs. Au début, c’est la fête, pas de pub, pas besoin de payer, en gros tout comme le peer2peer sauf que ça pédale à fond les ballons de la connexion et qu’il n’y a pas besoin de partager ses fichiers avec les autres pour avoir bonne conscience.

Et puis, avec le temps, il faut bien gagner de l’argent, donc ces plateformes mettent soit de la pub soit proposent des abonnements payants permettant d’éliminer des restrictions inventées pour l’occasion et imposées à ceux qui ne paient pas.

Les deux grands représentants mondiaux de ces choses sont Youtube et Megaupload. Le premier n’a jamais proposé de version payante (en tout cas pas pour l’utilisateur final) et a réussi à négocier des deals avec des divers ayants droit de l’image animée et du son, deals leur assurant une certaine tranquillité judiciaire en échange d’un partage des revenus publicitaires. Le second, il a pris du pognon dans tous les sens et rien négocié du tout, et chacun sait ce qu’il est devenu.

C’est la suite qui est intéressante. Que s’est-il passé, la semaine dernière, après que le megabidule ait disparu du réseau ? Eh ben pas grand chose en vérité. Un petit trou d’air dans certaines fibres, principalement chez l’hébergeur principal, Carpathia, mais on ne les plaindra pas trop vu qu’ils s’adonnent aussi à l’hébergement de sites officiels américains qui doivent bien leur faire gagner leur vie.

Pour le reste du réseau, certes un petit creux le temps que les gens se rendent compte que « non, megaupload est pas juste en panne », le temps de faire deux ou trois blagues sur twitter, du genre « Chuck Norris il a toujours accès à megaupload », et puis après ?

Et quand le service qu’on aime bien parce qu’on y trouve ce qu’on veut et qu’on y a ses habitudes n’est plus là, on fait quoi ? Ben soit on en cherche un autre et on a la surprise d’en trouver un mieux, soit on revient à ses amours d’antan. C’est là que, messieurs ayants droit, si je puis me permettre, vous avez fait une monumentale boulette. Faire en sorte que votre nouvel ennemi public numéro 1 disparaisse sans avoir prévu de filet pour ramasser les ouailles qui allaient immanquablement tomber de l’arbre que vous avez secoué, c’était juste débile.Oui, c’est vrai, hadopi avait probablement poussé quelques personnes à abandonner le peer2peer pour se diriger vers megaupload, pusique la France était première utilisatrice du service avec 10%, suivie de près par le Brésil avec 8 et quelques pourcents. Mais beaucoup de gens ont surtout été séduits par la simplicité et la diversité présente sur le service. Sans se poser la question de « c’est légal ou pas », « c’est mal ou pas », « je tue des artistes ? » (ou pas).

Résultat des courses après une semaine ? Une partie des anciens utilisateurs de megaupload sont encore désorientés et vont à la pêche aux infos sur les réseaux sociaux au risque de se faire avoir par des fishing très réussis, une partie s’est redispatchée sur d’autres services du même genre, et puis pas mal de gens sont revenus au peer2peer. Et ça, c’est pas qu’en France, c’est un phénomène mondial.

Exception notable d’un mec franchement pas con, Marc Dorcel, qui a bondi sur l’occasion pour proposer ses productions vidéos à prix cassés, au motif que quand même, laisser tous ces gens sans porn, c’était pas humain, tous les autres, ils ont juste savouré le plaisir d’avoir collé un mec en taule. J’espère qu’une majorité a bien compris qu’ils avaient gagné une bataille mais repoussé encore de 10 ans l’issue de la guerre ?

Bref, que nous réserve l’avenir ?

Eh ben facile, tout comme la photocopie est encore en train de tuer le livre tel un chien rongeant son os alors qu’il n’a plus de dents, on peut considérer que « la création » ne va jamais finir de mourir sous les assauts de cet enfoiré de piratage et de ce gros vilain internet.

Par contre, on peut être certain que « la chaîne de la création » va s’en prendre plein les dents. Parce que oui, le propre d’internet, c’est de réduire le nombre et la valeur ajoutée des intermédiaires. Oh on ne s’en débarrasse jamais totalement, mais les cartes changent de main.

Et puis on peut avoir surtout une grande confiance dans cette chose vivante qu’est internet. Parce que sauf à l’éteindre en bombardant les datacenters qui en abritent une bonne part, ce que, si j’étais parmi les oligarques qui sont à la tête de nos pays je ferais tout de suite et sans la moindre hésitation, eh bien internet continuera de croître et de n’en faire qu’à sa tête.

Et il semble que dans la tête d’internet, il y ait majoritairement l’égalité, le partage, la copie, la culture et une certaine idée de la gouvernance du monde qui, quand elle apparaîtra devant leur nez, va déplaire à beaucoup.

Tu parlais de peer2peer, non ?

Crédit photo : Simon Cockell

Oui, c’est vrai, pardon. Toute cette introduction, c’était pour vous parler de l’avenir du peer2peer. Internet n’en fait qu’à sa tête, et si suffisamment de pays se mettent, comme la France, à tirer à boulets rouges contre le partage non marchand, il va s’adapter. Non, attend, on me dit qu’il est déjà en train…Comment ? En supprimant purement et simplement le point d’entrée des lois en question qui reposent toutes sur l’identification de la connexion internet ayant servi à partager du contenu. Et quoi de mieux pour ça que de ne fonctionner qu’avec des pairs qu’on connaît ? Je connecte mon ordinateur à celui de mon collègue de bureau qui lui même est connecté à celui de son frère, qui lui même…

Alors évidemment, ce sera plus lent, mais pas au point de devoir attendre 1 an ou 2 le prochain épisode de ma série préférée. Ça fout la rage de s’être fait chier 3 ans à monter un truc qui va plus servir à rien après une paire de tweets d’un développeur un peu allumé hein ?

L’étape suivante, c’est d’espionner les communications de tout le monde pour trouver les gros vilains pirates et de s’apercevoir que « oh ben zut alors, ils ont tout chiffré !! » ?

Ou bien l’étape suivante c’est de se débrouiller pour que l’utilisateur lambda trouve son bonheur sur les internets « légaux » ?

Je suis un bisounours … Mais j’ai quand même peur qu’ils continuent à confondre un moment culture et divertissement, valeur et argent, intérêt général et lobbys …

10 Comments »

  • tompouce said:

    ‘Soir

    Bien dans l’ensemble, pas mal de coquilles résiduelles et/ou de typo (espaces manquants entre autre).

    Faut pas manger la tablette pendant que tu tapes, ça te « distrait les doigts » …
    s/internet/Internet/g plutôt non ?

  • Serguei42b said:

    pour Carpathia, non, il n’avait pas d’autres clients que MegaBidule, alors lui il est mort de chez mort.

  • tsl0 said:

    @Serguei42b : d’après les tables de routage Carpathia avait d’autres clients dont la DoD US/DREN etc ; néanmoins pas sûr que ça suffise à maintenir ses finances après la perte de MU…

  • Bruno (author) said:

    Et d’après leur site, y’a du spotify et quelques autres trucs. La légende comme quoi ils n’auraient eu que MU vient de leur fiche peeringdb ou ils indiquent consommer entre 500Gbps et 1Tbps et MU avait été estimé à 1Tbps …

    Sauf que MU avait des bécanes de cache un peu partout sur la planète qui écoulaient beaucoup de trafic.

  • gnuzer said:

    « J’espère qu’une majorité a bien compris qu’ils avaient gagné une bataille mais repoussé encore de 10 ans l’issue de la guerre ? »

    Oh oui, ça ils l’ont bien compris. La plupart ont une stratégie à court terme (pas que dans la monde de la culture, d’ailleurs, c’est le cas de presque toutes les grosses industries) : faire un maximum de blé tant qu’on est au pouvoir, prendre sa retraite dès qu’on sent que le vent commence à tourner. En fait, un dirigeant d’entreprise, aujourd’hui, c’est une sorte de trader.

    Il ne faut pas se faire d’illusions : ces mecs là sont beaucoup plus intelligents qu’on croît. Ce qu’il nous reste à faire de notre côté, à mon avis, c’est de leur mener la vie dure. Faire en sorte que rapprocher au maximum l’échéance qu’ils tentent de retarder.

    Ça me ferait quand même mal que les mafieux profitent de leur retraite tranquillement allongés sur leur tas d’or, en regardant nonchalament s’effondrer les empires qu’ils ont laissés à leurs successeurs naïfs…

  • JeromeEnFrance said:

    Chose promise… Voici mes remarques ou questions.
    Nota : je ne suis pas informaticien. Juste intéressé par les nouvelles technos.

    Jusqu’au paragraphe « Le fonctionnement de Napster était relativement simple… » tout est clair.

    1) Puis tu parles de la « mise à mort » de Napster. Tu m’as obligé (mais c’est sain) à une recherche pour retrouver qui, ou quoi avait mis à mort Napster. Et j’ai compris que c’était une décision de justice, right ?

    2) Pour ce qui est de « énormément de logiciels », veux-tu parler de trucs comme eMule, ou Limewire ? Ces plates-formes (note bien d’ailleurs l’orthographe, lol) où tu penses récupérer un ouvrage sur la culture de l’orge dans la basse vallée du machinstan oriental, et tu te retrouves avec un film, genre « Blanche-Fesse et les sept mains » ? Ou est-on déjà dans un protocole bitorrent avec eMule ou limewire ?

    3) TMG : merci d’avoir rappelé que le recours à cette boîte privée, dont on ne sait rien, et qui s’est déjà avérée être assez peu sérieuse, pose pas mal de questions…

    4) la réponse graduée d’Hadopi : Il n’y a pas encore eu de cas au-delà de la convocation ?

    5) Je ne comprends pas ton paragraphe « Pour le reste du réseau, certes un petit creux … et puis après ? » ben oui, et puis après quoi ? Après un creux, un abime ? Que veux-tu dire avec ce paragraphe ?

    6) La boulette des ayants droit et de leurs représentants : c’est d’avoir fait fermer megatruc sans rien avoir préparer pour l’après-fermeture ? C’est surtout de pousser les développeurs à imaginer d’autres architectures légalement moins vulnérable, non ?

    7) Marc Dorcel ? Connais pas… (lol)

    Voilà, la suite de ton article est claire pour moi, je suis assez d’accord tout ce que tu dis.

    Si tu prends le temps de répondre à ce long commentaire, merci.
    Et si tu veux, je pourrai gratuitement, corriger tes rares fautes d’orthographe ou de grammaire… :-)

  • Cld said:

    2) eMule est un logiciel utilisant le protocole eDonkey et le protocole Kademlia. Limewire utilise le protocole gnutella.
    Les principes de fonctionnements ne sont pas tous à fait les mêmes:
    – Napster: _un_ logiciel client, _un_ protocole, _un_ serveur central (enfin techniquement plusieurs mais d’un point de vu « logique » c’est le même)
    – eDonkey: protocole ouvert, plusieurs logiciel client (le « officiel » eDonkey2000, eMule, mlDonkey, aMule, etc.). Plusieurs serveur centraux. Le client est connecté à un ou plusieurs serveur centraux et dit « J’ai tels fichiers voici les noms, voici les hash ». Le soucis que tu soulève c’est donc qu’on peut mentir sur le nom.
    – Kademlia: à la base un truc rajouté sur eMule, l’échange d’information ce fait directement entre pair sans passer par un serveur central.
    – Gnutella: connait pas…
    – Bittorent: le nom donc d’un logiciel (autrefois opensource), d’un protocole (toujours opensource) et d’un réseau (qui par définition regroupe tous ceux qui utilise le protocole Bittorrent). Plusieurs logiciel client: Bittorent, µTorrent, Transmission, rtorrent, mldonkey, azureus, bitcomet, voir même Opera…). Ici donc il y a des « trackers » qui sur le quel ce connecte les clients, et des fichiers .torrent qui contiennent : 1) Le nom du fichier 2) Une liste de tracker 3) Le hash général du fichier et de l’ensemble des morceaux le composant. Le client n’annonce pas tous les fichiers qu’il partage au tracker, mais uniquement les fichiers lié à ce tracker.
    – DHT: un système rajouté à Bittorrent qui permet de s’échanger directement des pair sans passer par le tracker. Le .torrent est toujours nécessaire mais le tracker non.
    – magnet: un système qui permet de supprimer le besoin d’un .torrent pour l’échange d’information. l’ensemble des infos est contenus dans un liens (très long)

    L’inconveniant des fichier .torrent et des trackers ? Bin y faut un endroit pour rechercher et stocker ces fichiers.
    L’avantage des fichier .torrent et des tracker ? Généralement un certain contrôle est fait sur la qualité de ce qui est mis à disposition: Si les responsables du trackers ont des retours sur le fait que le nom ne correspond pas au contenu ou qu’il est corrompus, ils sont virés du tracker.

    (PS: Hash: une fonction mathématique complexe qui permette de fournir une « empreinte » du fichier pour savoir si c’est le même. Dans ce cas là on utilise des hash dit « crypographique », c’est a dire que l’on ne sait mathématiquement pas crée un fichier ayant le même hash autrement qu’en force brute, et vu les tailles de hash utilisé sur les systèmes P2P, la probabilité nécessite de générer entre 2^64 et 2^128 fichiers)

    5) Et puis après, ça reviens exactement comme c’était avant :)

    6) Les architectures moins vulnérable existe déjà (connexion sur protocole torrent chiffré, liens « magnets »…).
    La boulettes des ayants droits c’est de ne pas proposer une plateforme simple, rapide et complète.
    Les gens sont près a payer pour accéder aux contenus (publicités, compte premium !) sauf que les plateformes (orthographe correcte depuis 1990) légales proposent:
    – un choix déplorablement faible (surtout en vidéo…)
    – avec des systèmes compliqués pour contrer les dangereux pirate mais qui en pratique empêche madame Michu de regarder correctement son film (après avoir installé 5 plugins IE différent et deux lecteurs vidéo le lien n’est plus valable)
    – une qualité déplorable (le MPEG-4 1Mbps à débits fixe, c’est bien quand on paye pas, mais sur un truc qu’on a acheté…)
    – un choix de langue naze (pourquoi en france j’ai pas accès à cette putain de version anglaise bordel de merde…)

  • tester said:

    vous n’êtes que dans l’analyse les gars…c’est beau mais ça ne fait pas avancer le schmiblic.

  • Bruno (author) said:

    Pour ma part, je passe une partie non négligeable de mon temps à expliquer comment ça marche les internets à des gens censés prendre des décisions « pour les autres ».

    Chacun sa manière de faire avancer :)

  • Tom said:

    Merci pour cet article très intéressant.

    Je te rejoins sur le scandale que constitue l’absence d’offre légale digne de ce nom, alors que des dizaines de milliers d’œuvres ne sont même plus exploitées commercialement par leurs ayants droit, et pourraient être mise à disposition pour l’euro symbolique.
    Le phénomène se retrouve d’ailleurs dans le livre, avec des éditeurs qui ne ré-éditent plus certaines œuvres mais refusent qu’elles soient numérisées !

    Quant à la remarque de Jérôme de France sur l’orthographe et la grammaire, c’est comme souvent l’hôpital qui se fout de la charité :

    […] architectures légalement moins vulnérable (sans s) […] je suis assez d’accord (avec, peut-être ?) tout ce que tu dis…

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