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C’est loin d’être un scoop, notre pays est champion du monde en matière d’administration kafkaïenne. Un petit exemple parmi tant d’autre. Pourquoi celui là ? Parce que c’est la première fois en presque 20 ans d’entrepreunariat qu’on se mange une « signification de contrainte » avec un huissier au bout de l’enveloppe.
Retour sur l’histoire.
Chaque trimestre, ma petite entreprise donne à l’URSSAF un certain montant dépendant des salaires qu’elle a versé. Vous savez, toutes les lignes imbitables sur les fiches de paie ? Ben voilà, c’est ça. Le trimestre qui nous intéresse est le premier de 2015 sur lequel nous devions à l’URSSAF la modique somme de 20316 euros.
Début avril 2015, j’ai un peu d’autres chats à fouetter, rapport à la naissance de #4, du coup je traîne un peu sur la déclaration URSSAF du 1er trimestre. Prompts à venir réclamer leur dû, l’URSSAF me réclame les sous plus 1093 € en dédommagement de mon retard.
Comme c’est l’usage dans ce genre de cas, je prends ma plus belle plume et demande la remise de ces pénalités, expliquant que je ne suis qu’une merde mais que 4 enfants ça bouscule un peu les plannings. Je ne sais pas par quelle magie, mais ils n’ont retiré que 1012 €, nous laissant redevables de 81 €, somme que je paie par chèque le 15 juin 2015. Lire la suite »
Idioties, Téléphonie, Vie associative » |
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[Je pensais intituler ce billet « j’accuse », et puis finalement c’est trop insignifiant pour plagier Zola. C’est juste bas, minable et dégoûtant.]
Pour ceux qui n’auraient pas suivi, depuis deux ans, je donne sans compter de mon temps et de mon énergie pour tenter de faire émerger des solutions pour sortir le département dans lequel j’ai échoué avec ma petite famille de son marasme numérique. La grosse majorité de ces actions sont faites à travers l’association Pclight qui milite pour la reprise en main de sa vie numérique en proposant les outils nécessaire à la création de réseaux qui sont la propriété financière et politique de leurs utilisateurs.
J’en vois des vertes et des pas mûres à longueur de semaines et je n’ai pas le temps de pondre un article à chaque énormité qui croise mon chemin, mais là, la coupe est pleine. Je vous laisse découvrir la photo de la facture que j’ai croisé dans une mairie cet après midi. Lire la suite »
E-Monnaies, Legislation, Nouveau monde » |
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Petit manuel concernant la bonne gestion des cryptomonnaies à destination de l’état
Pourquoi est-ce que nos monnaies marrantes font des sueurs froides aux états ? Parcequ’ils se disent que les gens sont des filous et que leur premier but dans la vie est de frauder l’administration fiscale. Du coup, qui dit absence de traçabilité de l’argent dit absence d’impôt.
La version officielle du discours, c’est la noble lutte contre le terrorisme, la pédophilie, la drogue ou tout autre chose vilaine à l’esprit de la majeure partie de nos concitoyens. C’est de la poudre aux yeux, puisqu’on sait fort bien que la traçabilité des cryptomonnaies majoritaires est quasi garantie, si on met de coté les services de blanchiment qui ont de toute façon une fâcheuse tendance à disparaître ou à se faire tellement petits qu’une utilisation majoritaire est peu probable. Lire la suite »
E-Monnaies, Nouveau monde » |
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Vous avez probablement suivi ma petite série sur le bitcoin. Si ce n’est pas le cas, prenez une bonne dose d’aspirine et lancez vous dans la lecture, sinon, vous serez paumés dans le présent billet.
Voici venir la seconde génération de cryptomonnaie, NXT en tête.
De quoi s’agit-il ? Non, pas d’une Nième version du Bitcoin avec quelques ajustements. Il s’agit principalement d’une refonte du principe de base. Le bitcoin est majoritairement basé sur le « Proof-of-Work » (PoW) qui, si on schématise, donne la masse monétaire créée à ceux qui mettent les plus grosses ressources techniques à disposition du réseau. Il utilise également un peu du « Proof-of-Stake » (PoS) qui consiste à rémunérer les créateurs de blocs avec les commissions de transaction.
NXT, lui, élimine quasi totalement le PoW, permettant de constituer un réseau qui ne demande pas une énergie phénoménale. Il est en ce sens un peu plus égalitariste et carrément plus écolo, un simple Raspberry Pi suffit à « miner » (dans le monde du NXT, on dit « forger »). Lire la suite »
Legislation, Nouveau monde » |
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Dans le cadre des « investissements d’avenir », l’état lance un appel à projet « écoles connectées ». Dans l’absolu, c’est bien de vouloir amener de l’internet avec un débit correct dans des écoles où y’en a pas encore.
Je reprends les mots clés hein, c’est important : internet, école, investissement, avenir, projet.
Bien, on peut consulter l’appel à projet ici. Pour une fois, le gouvernement fait les choses bien, il a été envoyé à L’ENSEMBLE des opérateurs inscrits à l’ARCEP. Bon point.
Je vous le résume si vous n’avez pas le temps : « si t’es opérateur et que tu peux fournir, sur un territoire, une connexion descendante d’au moins 16Mbps et montante d’au moins 2Mbps, fais voir tes offres, et si l’état les trouve bien, on dira aux écoles que tu existe et il se peut qu’elles te contactent d’ici la fin de l’année pour s’abonner, suite à quoi, l’état donnera 400 € par école pour couvrir les frais d’installation. Ah, au fait, le hertzien, c’est bien ». Lire la suite »
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La lecture d’un récent article de Pierre-Olivier Carles m’a inspiré la présente bafouille. Article à lire, par ailleurs, il est plein de bonne nostalgie des temps d’avant où nous étions « entre nous » sur internet et deux ou trois choses pas idiotes.
Du peu que je m’en souvienne, je crois que j’ai toujours été « le copain informaticien » (ou le fils, ou le cousin, ou autre…) à qui on téléphone quand on a un souci. Ça a tendance à se calmer depuis quelques années et le fait que je laisse souvent ce genre d’appel au secours de côté n’y est probablement pas pour rien. Il y a peut-être aussi un peu du fait qu’à force d’éduquer les gens, ils finissent par réussir un peu plus souvent à se débrouiller par eux-mêmes.
Reste que souvent, quand je suis devant un clavier, quelqu’un regarde par dessus mon épaule en soufflant des « whaaa, tu t’y connais toi, t’as l’air de maîtriser » ou quelque chose d’approchant.
Oui, je maîtrise. Je sais comment ça marche dans la boite et comment c’est fabriqué, je connais un paquet de tours de magie pour réparer les ordinateurs, j’arrive souvent à trouver la solution d’un problème alors qu’on ne m’a donné que deux ou trois morceaux sur les symptômes, et parfois même, ma simple présence suffit à faire tomber les trucs en marche, ma mère et ma femme pourront en témoigner. Lire la suite »
Comment ça marche, Internet » |
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Vous débarquez ? Je vous invite à commencer votre lecture par le début de cette série ou, si vous êtes plus intéressés par la technique, par cette autre série d’articles.
Dans le dernier épisode, je vous ai vendu du rêve en parlant de très haut débit qui crée de l’emploi. Vous vous en doutez, c’est pas simple comme bonjour, mais pas loin.
Si vous avez tout bien suivi, vous savez qu’on peut emmener du 100Mbps un peu partout pour un prix avoisinant les 2000 € par mois. Inabordable pour un particulier ou une PME, mais beaucoup moins pour une collectivité (qu’elle soit publique ou privée). Reste que tout le monde n’est bien souvent pas agglutiné dans un même lieu et qu’il faut donc transporter cette connexions à différents endroits pour pouvoir toucher toutes les personnes intéressées.
Dans une vision cible, ce transport devrait être en fibre optique : fiable, durable, permet la montée quasi illimitée du débit, etc. Mais en attendant d’avoir les finances pour le faire, les ondes sont une bonne solution de repli. Dans le fond il n’est en plus pas plus compliqué de changer une antenne accrochée à un toit que de réparer une fibre cassée par une pelleteuse. Lire la suite »
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Vous débarquez ? Je vous invite à commencer votre lecture par le début de cette série ou, si vous êtes plus intéressés par la technique, par cette autre série d’articles.
Il était donc question de se prendre en main.
Il ne vous viendrait probablement jamais à l’idée de construire un réseau d’assainissement sans installation de décantation, un réseau d’eau potable sans source d’eau ou une déchetterie sans bennes ni moyen d’évacuer et de traiter les déchets. C’est pareil pour internet. Sans connexion avec l’extérieur, votre réseau ne sert à rien.
Nous avons pris l’habitude de considérer que cette interconnexion avec le reste du monde se doit de n’être géré que par le privé. Peur ? Fainéantise ? Intérêts personnels ? Je ne sais … Mais il est temps que cela change dans certains endroits si nous voulons y avoir un avenir. Lire la suite »
Comment ça marche, Internet » |
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Vous débarquez ? Je vous invite à commencer votre lecture par le début de cette série ou, si vous êtes plus intéressés par la technique, par cette autre série d’articles.
Nous en étions donc restés à évacuer la question de savoir si on achète ou qu’on loue les trous :
Investir
Le réseau déployé par la Nièvre est, dans mon coin de Bourgogne, probablement du fait de sa proximité, souvent cité en exemple : 41,9 millions d’euro d’investissement dont 25,8 à la charge de la collectivité pour un réseau de 600 kilomètres qui a été conçu pour relier entre eux les centraux Orange, les points de distribution Wimax et les zones industrielles. Lire la suite »
Comment ça marche, Internet » |
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En cette période électorale, une petite déclinaison de ma série sur « fabriquer son internet » dédiée aux collectivités.
J’expérimente depuis 18 mois les relations avec les élus dans le cadre du développement de l’activité de Pclight dans mon petit coin de Bourgogne et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on a pas le cul sorti des ronces.
Une très grande partie du texte des articles de la série sont issus d’un document que j’ai écrit en pensant en faire une lettre ouverte à destination de deux élus de mon petit coin de Bourgogne : Nicolas Soret et Guy Bourras, mais à la réflexion je préfère largement que ces propos puissent servir à tous plutôt que d’attiser des rancœurs déjà très tenaces.
Préambule
Les solutions décrites dans cette suite d’article n’ont aucunement pour but de remplacer un Orange, un Free ou un SFR. Il s’agit uniquement de proposer des solutions pragmatique et financièrement réaliste aux collectivités qui souhaitent prendre à bras le corps le problème d’accès et/ou de débit de leur population. Elles ont le double avantage de ne pas hypothéquer les capacités d’investissement de l’argent publique et d’envisager à court terme de créer un ou plusieurs emplois.
Je ne les propose pas en l’air, je suis, comme quelques autres personnes, volontaire pour les mettre en oeuvre, pour peu que ce soit géographiquement accessible et que, pendant le temps que j’y passe, je sois en mesure de nourrir ma famille et payer mes crédits.
Problématique
Cette prose étant destinée à un public un peu différent de celui fréquentant mon blog habituellement, quelques rappels « de base » :
Internet est un réseau de communication qui relie des machines. Les méthodes de communication sont très diverses, il existe même une documentation pour faire marcher internet par pigeons voyageurs. Non, ne riez pas, ça a été testé et validé. Lire la suite »