Articles tagged with: P2P
HADOPI, Idioties, Internet, Legislation » | Tweet |
A l’occasion d’un échange de tweets avec Eric Bothorel et suite à ma semaine annuelle de temps libre dont je profite pour écrire un peu, voici quelques réflexions et constatations autour d’une vilaine habitude qu’ont pas mal de gens de mélanger une technologie avec ses usages (possiblement illégaux). Je me sens un peu obligé de préciser ici qu’Eric fait partie des rares députés à avoir pris le temps de se cultiver au sujet des réseaux et qu’il est donc de ceux qui, globalement, disent le moins de bêtises sur ces sujets là. Il ne s’agit donc pas de lui tailler un short, les propos qui suivent ne lui sont pas dédicacés et rebondissent plus sur l’article qu’il cite. Lire la suite »
Comment ça marche, E-Monnaies, Nouveau monde » | Tweet |
A la faveur d’un article de l’ami Korben, Bitmessage a débarqué sur le devant de la scène people en France la semaine dernière.
De quoi s’agit-il exactement ? D’un réseau peer to peer de messagerie chiffré. Les principes de base sont les mêmes que le bitcoin (voir ma série sur le sujet) :
- Aucune autorité centrale d’aucune sorte (pas même l’infrastructure DNS)
- Chiffrement de bout en bout
- Diffusion par inondation totale de l’ensemble du réseau (ou presque) Lire la suite »
Idioties, Legislation, Nouveau monde » | Tweet |
Avant tout, si vous ne l’avez pas encore lu, je vous recommande la lecture du texte de The Mentor (version originale / version française).
Au commencement était le réseau. Sont ensuite venus les outils. Puis les usages. Depuis, ce sont majoritairement les usages qui dictent l’évolution des outils.
Le premier couple outil/usage que vous avez connu, c’est Napster. Ça avait l’air gentillet, jusqu’à ce qu’un lobby dise le contraire. Et puis, ça a été l’escalade jusqu’à hadopi, malgré les cris répétés de ceux qui appellent encore aujourd’hui de leur vœux une adaptation du droit et de l’enseignement plutôt qu’une répression ou « pédagogie à 2 sesterces » façon bâton/carotte. Lire la suite »
3615 my life, Internet, Nouveau monde » | Tweet |
Il y a 25 ans, quand j’ai commencé à brancher des ordinateurs ensemble via des réseaux plus qu’archaïque, j’étais l’exemple parfait de l’ado associal. Et puis, au travers des écrans, je me suis construit une vie sociale qui aujourd’hui ressemble à la vie sociale d’à peu près n’importe qui.
À l’époque, internet était perçu pour ce qu’il était : un repaire de barbus (ou en devenir pour les plus jeunes) socialement inadaptés et fondamentalement fêlés du ciboulot. Le fêlé, aujourd’hui, c’est précisément celui qui oserait dire ça. De bien moins fêlés râlent par contre de plus en plus sur le réseau et ses acteurs, les accusant de tous les maux, la destruction de la sacro sainte « valeur » en tête. Lire la suite »
Comment ça marche, HADOPI, Internet, Legislation » | Tweet |
[La rédaction de ce billet à donné lieu à la mise à mort d’une tablette de milka noisette. RIP.]
On s’accorde à marquer le début de ce que presque tout le monde appelle le peer2peer en juin 1999 avec la naissance de Napster. En plein gonflement de la bulle internet, les FAI voient déferler quantité de nouveaux abonnés qui n’ont d’autre idée que d’aller chercher de la musique sur ce nouvel outil (presque) tout beau (presque) tout neuf.
En réalité, internet dans son intégralité fonctionne sur un mode pair à pair, puisque, si vous avez tout bien lu le présent blog, vous savez que votre connexion internet n’est (en principe) pas différente de celle utilisée par les serveurs de (feu) megaupload, si ce n’est le débit disponible. Comprendre par là que vous pouvez, comme (théoriquement) tout le monde devenir émetteur de service sur le réseau avec votre petit ordinateur planté derrière sa machinbox. Vous êtes donc un pair comme un autre sur le réseau et discutez de pair à pair avec les autres. Lire la suite »
Internet, Nouveau monde » | Tweet |
[Ce billet est signé Laurent Chemla suite à une commande de ma part sur le thème de l’inter-médiation. Le challenge était 10000 signes. Il y en a 3000 de trop mais ils valent leur pesant de cacahuètes !]
Quand j’étais jeune — à l’époque où le Minitel n’était même pas encore entré dans nos foyers, c’est dire — j’ai commis ce qu’il faut bien appeler un livre (bien qu’il ne s’agisse en réalité que d’un banal recueil de listings de programmes en Basic pour le micro-ordinateur Oric-1).
Bien que forcément génial et résolument innovant (il y avait, je me souviens, des plumes qui tombaient aléatoirement du haut de l’écran et qu’un poussin devait récupérer en bas malgré leur trajectoire bizaroïde), il ne s’en est guère vendu et mon éditeur de l’époque m’en avait expliqué ainsi les raisons:
«Tu vois, on est une petite maison. Du coup on est pas distribués partout comme les grands, qui peuvent dire — par exemple à la FNAC -: prenez-moi tous les livres que je publie, même les daubes, et diffusez-lez. Sinon quand je publierai un grand auteur connu je me passerai de vos services».
Ce fut ma première expérience dans le domaine de la distribution et j’en ai retenu une règle: qui maîtrise un réseau de distribution maîtrise le contenu qui y est diffusé (j’ai aussi retenu le fait que mon génie ne serait jamais reconnu à sa juste valeur mais c’est un tout autre sujet). Lire la suite »