Internet et anonymat 2, le retour
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Je vous parlais, il y a une dizaine de jours, de l’anonymat sur internet qui n’en est pas réellement un, du moins pour ceux qui utilisent un pseudonyme fixe et régulier pour communiquer en ligne.
Un billet de Laure de la Raudière daté de ce matin traitant de la « génération Facebook » rappelle les principes de précautions lorsqu’on expose une partie de sa vie privée en ligne et souligne la réaction des adolescents qui « nous trouvent ringards lorsque nous les mettons en garde contre la mise en ligne impudique de la totalité de leur vie privée ».
Jusqu’à présent, on entendais surtout les voix de « bons pères de famille » mettant en garde leurs enfants contre les vilains pédonazis peuplant internet. Il semble cependant que le risque le plus élevé, en tout cas en nombre de victimes potentielles, se situe plutôt du coté des utilisations plus ou moins automatisées de nos données personnelles par les géants de la communication et du marketing. On ne parle heureusement pas ici de viol physique, mais j’ai dans l’idée que les utilisations détournées et massives de données personnelles pourraient conduire certaines personnes moralement plus fragiles que d’autres à des extrémités bien regrettables.
Voici donc une raison de plus d’utiliser un pseudonyme sur internet, permettant d’empêcher, ou au moins d’entraver, les processus automatisés de collecte d’informations et de rapprochements avec les identités réelles.
Outre le fait que c’est une vaste blague qui n’existe pas techniquement, en tout cas pas pour qui se donne les moyens de trouver ce qu’il recherche, l’anonymat sur internet pourrait donc être la meilleure protection contre les dérives de multinationales sans nécessairement être une façon d’échapper à la responsabilité de ses propos ou de ses actes.
Comme je le disais dans mon précédent article, la norme sociale dans les réseaux sociaux en ligne tels qu’ils existaient avant l’avènement de Facebook & consorts était de se trouver un pseudonyme. Étions nous visionnaires il y a 30 ans quant aux risques d’exposition de la vie privée ?
Il faudrait faire une campagne : Un pseudonyme sur internet
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